Les charts Qobuz du lundi 9 décembre 2013
TÉLÉCHARGEMENTS
1 - Live At Rome Olympic Stadium (Muse)
Après le tsunami du dernier album The 2nd Law et du dernier live de 2008 (HAARP), Muse remet le couvert avec un nouvel instantané encageant sa force en concert. Avec Live At Rome Olympic Stadium, le rock génialement exubérant du gang britannique prend une nouvelle ampleur, tant sur le plan de l’efficacité que de la grandiloquence toujours savamment dosée de sa musique.
Avec Aventine, Agnes Obel étoffe un peu plus l’univers intimiste, climatique et on ne peut plus onirique qui suintait de son premier album, le grandiose Philharmonics. Derrière un piano épuré emprunté à Erik Satie, la Danoise installée à Berlin étire ses miniatures vers davantage de grandeur. Comme d’immenses espaces sonores que sa voix réverbérée vient magnifier. On se laisse donc flotter dans cette sublime matière sonore. Dans ce rêve éveillé encore plus subtil que sur son prédécesseur. Moucheté par quelques violons ici. Ou par un violoncelle là. Un disque qui confirme le talent d’une musicienne hors du temps.
3 - No Deal (Mélanie De Biaso)
La voix de Mélanie De Biasio fait bien plus que réchauffer les âmes et les ouïes. Avec No Deal, son nouvel album qui parait chez Pias (un disque Qobuzissime !), la chanteuse belge qui vénère Nina Simone et Abbey Lincoln s’éloigne avec délicatesse des classiques sentiers battus du jazz vocal pour flâner vers la soul ou le blues, voire dans des cieux on ne peut plus planants. Dans ces instants en apesanteur, on ne sait plus si l’on est en terre trip hop ou sur la planète Pink Floyd… A l’arrivée, un superbe disque ovni, totalement fascinant et porté par une voix ne cherchant jamais la virtuosité gratuite ou la facilité de cambrures prévisibles.
ÉCOUTE
1 - If You Wait London Grammar
Le choc London Grammar ! Ce jeune trio londonien né il y a deux ans vaut avant tout pour la voix envoûtante de sa chanteuse Hannah Reid qui n'est pas sans rappeler celle de Romy Madley Croft de The XX, mais aussi de Florence & The Machine voire, chez les plus anciens, de Tracey Thorn d'Everything But The Girl. Un chant sensuel et en apesanteur au service d’une pop résolument atmosphérique qui a ensorcelé Qobuz au point d'en faire un disque Qobuzissime.
Passons vite sur cette étiquette de Jacques Brel du troisième millénaire pour ne garder que les treize titres de cetteRacine carrée évidemment tout sauf carrée. Avec ce deuxième album, l’extra-terrestre Stromae poursuit ses assemblages improbables entre hymnes dancefloor minimalistes et prose sombre, impeccable coup de zoom sur notre temps.
Le plus souvent, ses concertos de Vivaldi relèvent du combat à violon moucheté entre adversaires rivalisant d'audace et de séduction. Ici, Minasi et Sinkovsky courtisent la ligne soliste dans une chaleureuse complicité, en se surveillant tout de même du coin de l'archet...